Notre ami Guy Imbert a tellement aimé les images prises au débarcadère Total à la mi-août 2017 qu’il en a monté un petit film.
On y retrouve quelques vues de l’article précédent sur le sujet, mais aussi d’autres images faites lors d’autres apnées ou prises par des caméras fixes (sur trépied) ou presque fixes (suspendues à un filin à 50 cm au dessus du fond contre un pilier du débarcadère, elles tournent légèrement sur elles-mêmes).
Ce véritable film rappelle que c’est une décision de la justice européenne qui a contraint la France à réduire les débits d’eau douce rejetés par la centrale EDF de St Chamas (la justice française s’était déclarée incompétente (!) ce qui avait été heureusement anticipé par la Coordination des Pêcheurs, le plaignant). On ne répétera jamais assez que les services de l’État (GIPREB en tête) ont été dans cette affaire davantage des freins que des moteurs…
Cette heureuse décision de justice a manifestement été à l’origine du retour d’une vie dans les couches « profondes » l’étang. La biodiversité n’y est pas encore exceptionnelle, mais l’amélioration est, comme sur la frange littorale, continuelle et importante. Le discours pessimiste du GIPREB ne correspond pas à nos observations.
Il y a sans doute des fonds vaseux profonds encore largement sans vie (pour rappel ce film du GIPREB de 2015), mais nous ne doutons pas qu’ils s’améliorent aussi à terme.
Les espèces visibles dans le film sont
- l’anémone dorée ou anémone soleil (Condylactis auriantiaca)
- l’éponge Halichondrie cierge (Halicondria bowerbanki)
- des moules (Mytilus galloprovincialis)
- des balanes ivoire (Amphibalanus eburneus) sur des moules
- le cténaire Mnemiopsis leidyi
- des gobies, sans doute des gobies noirs (Gobius niger), qui se cachent parmi les moules
- des anguilles qui les chassent